L’autophagie, qui signifie littéralement se manger soi-même, est un des mécanismes fondamentaux du jeûne. Elle désigne la capacité du corps à se nettoyer et à recycler ses déchets. Les chercheurs considèrent aujourd’hui que ce processus permettrait de vieillir en bonne santé. Si les traitements médicaux basés sur l’autophagie peinent à voir le jour, le jeûne permet depuis la nuit des temps de vivre en meilleure santé. Quelques explications pour y voir plus clair.
Qu’est-ce que l’autophagie ?
L’autophagie, également appelée autolyse ou autophagocytose, c’est le corps qui va se consommer, se manger lui-même. Rien à voir avec le cannibalisme, n’ayez pas peur : dans l’économie domestique intérieure, le corps va d’abord se nourrir de tout ce qui est superflu. C’est une grosse partie du processus du jeûne.
En effet, l’autophagie peut être stimulée en conditions de stress, telles que la carence en nutriments ou le manque d’oxygène. Le jeûne est un stress pour les cellules. Il déclenche, en quelque sorte, le plan B pour survivre.
Découverte en 1960, et seulement validé par le prix Nobel de médecine en 2016, le mécanisme de l’autophagie ouvre de grandes perspectives dans la prévention des maladies et l’amélioration du vieillissement.
Le nettoyage des cellules pour prévenir les maladies
Selon les scientifiques qui étudient l’autophagie, si la cellule n’est pas capable de se nettoyer, on va avoir une accumulation de déchets qui peuvent favoriser le déclenchement d’une grande quantité de maladies, comme Alzheimer ou Parkinson, des maladies infectieuses, des cancers, l’obésité, le diabète de type 2, certaines maladies cardiovasculaires, intestinales ou encore ostéo-articulaires.
En jeûnant, le corps se débarrasse des toxines retenues dans les graisses…
Dans le jeûne, le corps transforme les graisses en nourriture pour lui-même et relargue les toxines qu’elles contiennent. En effet, une grande partie des toxines sont stockés dans les graisses, ce sont des « amies du gras » ou lipophiles.
En jeûnant, nous allons chercher dans nos graisses pour produire de l’énergie, on libère alors ces toxines, qui ne doivent surtout pas circuler en circuit fermé.
Il faut donc ouvrir toutes les portes de sortie pour pouvoir les éliminer : c’est la raison pour laquelle on conseille dans le jeûne de boire beaucoup, pour drainer une partie des toxines via l’urine, mais on conseille aussi de transpirer et de respirer profondément. C’est pourquoi il est conseillé de faire de l’exercice physique pendant un jeûne.
En attendant les médicaments ?
À l’heure actuelle, les recherches sont limitées aux plantes et aux animaux. L’enjeu est de comprendre pourquoi le processus naturel de l’autophagie diminue avec l’âge et de trouver comment la stimuler pour maintenir plus longtemps nos cellules en bon état. Certains planchent sur la pilule miracle. Le resveratrol que l’on trouve dans les raisins rouges et le vin rouge est parfois cité. Mais c’est une molécule très instable dont les effets sont de courte durée.
Le jeûne préventif reste un moyen naturel et accessible de stimuler l’autophagie et la régénération cellulaire.
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