Les vertus du jeûne : présentation des séjours et témoignages

19 Fév 2021

Jeûne accompagné en groupe

Vous aimeriez faire un jeûne de 7 jours, mais vous hésitez à vous lancer ? Vous souhaitez partager ce moment avec des personnes plus expérimentées ? Nous vous invitons à vivre une semaine de jeûne en groupe, dans un cadre sécurisant, au cœur des Alpes-de-Haute-Provence. Rejoignez-nous !

Cet article est la retranscription d’un podcast sur le jeûne. Écoutez l’émission pour mieux vous imprégner de la douce ambiance sympathique et joviale que Marion et Roman savent si bien créer.


Dans cet entretien du 12 mars 2020, mené par France, Marion et Roman se sont invités à leur propre émission, Santé au naturel sur Radio Zinzine, pour présenter l’intérêt du jeûne comme technique de prévention santé et expliquer le fonctionnement et le programme des accompagnements qu’ils proposent pendants leurs séjours de jeûne, plusieurs fois par an à Pierrerue, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Petite séance d’auto-promotion, avec le témoignage de Laurence, qui donne son avis sur le séjour de jeûne accompagné qu’elle vient de découvrir.

 

Pourquoi on jeûne ? Pourquoi on décide d’arrêter de manger ?

 

Le corps est conçu pour jeûner

 

Il y a beaucoup de raisons de jeûner, la première est que physiologiquement, nous sommes faits pour supporter des temps de restriction alimentaire, pour des moments où on arrête de manger puisque qu’à l’heure actuelle, beaucoup de grilles dominantes de la nutrition se réfèrent à l’ère paléolithique qui a duré sur des millions d’années.

Pendant cette très longue période, l’organisme humain s’est adapté à un mode de fonctionnement, et depuis l’invention de l’agriculture, soit 10 000 ans, on a changé de mode de fonctionnement, on est passé de chasseur cueilleur au fait de répartir les doses alimentaires, avoir de greniers, stocker la nourriture et avoir de la nourriture accessible de manière régulière, au 60 ou 80 dernières années ou notre dernier siècle, on est passé à l’ère de la nourriture industrielle et on a plongé dans l’abondance permanente et chronique de nourriture.

Il se trouve que le corps humain n’est pas du tout habitué et fait pour manger sans arrêt et surtout des aliments excédentaires en sucre, en sel, en mauvaises graisses, en protéines animales plusieurs fois par jour

 

Jeûner pour explorer une mise au repos du système digestif

 

La première raison de jeûner est d’explorer cette mise au repos du système digestif. Référence historique aux saisons et aux temps de famine, où le corps savait très bien passer en mode « économie d’énergie » et produire sa propre énergie sur la base de son propre gras, de sa graisse à soi qu’on va transformer en énergie. On développera certainement plus tard, mais dans le processus du jeûne, on passe d’un processus physiologique qu’on appelle la cétose, la production de corps cétonique, qui est une forme dans laquelle se transforme notre graisse, et c’est ça qui nous donne notre énergie.

Le fait d’arrêter de manger, notre corps est programmé pour ça, c’est physiologique. En plus on est dans des excès, donc ça nous permet de retrouver de l’équilibre.

 

Jeûner pour des raisons de santé : atténuer des douleurs chroniques

 

Il y a également plein de raisons de santé pour arrêter de manger, par exemple, tous les gens qui sont dans des processus inflammatoires chroniques, comme des douleurs ostéoarticulaires, des douleurs digestives comme le syndrome du côlon irritable ou des gens qui ont des migraines à répétition. Tous les processus inflammatoires sont atténués, améliorés, voire dans le meilleur des cas complètement arrêtés, par des temps de jeûne répétés.

 

Nous proposons des séjours de jeûnes préventifs pour des personnes en bonne santé

 

Dans les séjours qu’on propose, ce sont toujours de jeûnes préventifs, c’est-à-dire qu’on accueille des gens qui sont en santé, qui n’ont pas de prises de médicaments chroniques, qui n’ont pas de pathologies lourdes, ou avérées parce que nous ne sommes pas médecins et donc on ne peut pas recevoir de personnes qui ont des maladies. La maladie relève du corps médical. Roman fait de la réflexologie plantaire et moi, Marion, je suis naturopathe, et donc nous restons dans le cadre qui bous est imparti.

 

Jeûner pour questionner ses addictions

 

Ces jeûnes permettent de faire une remise en équilibre, un allègement par rapport au mode alimentaire global, aux modes de vie dans lesquels nous sommes tous pris, qui souvent créent des addictions. Rompre avec des dépendances, comme l’alcool, le sucre, le café, le tabac, mais aussi l’alimentation émotionnelle ou compensatoire, les dépendances relationnelles, manger pour se remplir, c’est aussi une bonne raison de jeûner. Le jeûne vient mettre de l’équilibre en nous permettant d’accéder à d’autres modes de fonctionnement, à un autre rapport à la nourriture.

 

Les contre-indications au jeûne

 

Il y a des contre-indications au jeûne, comme la boulimie ou l’anorexie, ou des maladies nécessitant un traitement médicamenteux. Nous ne prenons pas non plus des femmes enceintes dans nos séjours de jeûne, ni des adolescents en pleine puberté ou des enfants, pour des raisons physiologiques évidentes. Nous évitons également d’encadrer les personnes qui sont dans des problématiques d’addiction très lourdes, de drogues, non pas parce que le jeûne ne soit pas pertinent, mais parce que nous n’avons ni l’infrastructure, ni les compétences pour accompagner ces personnes. Dans ces cas-là le jeûne doit être encadré médicalement. Nous encadrons uniquement des personnes qui n’ont pas de problématiques qui relèvent du corps médical. C’est important de le préciser.

 

Témoignages : Pourquoi avez-vous décidé de jeûner et qu’est-ce que vous a apporté le jeûne ?

 

Pour Laurence, le jeûne est une expérience

 

« Je trouve que jeûner, c’est une chance qu’on se donne. Je veux dire que dans nos vies où l’on est plutôt occupé, c’est se donner un temps où l’on est un peu en roue libre, en dehors de ce rythme qui est très marqué par les repas dans notre société et dans notre culture.
Avec le jeûne, tout à coup, il n’y a plus vraiment d’horaires. On perd des points de repères et on se met dans un état de déstabilisation à la fois moral et physique. Je l’ai vécu comme ça : je prends un temps, je m’octroie un temps pour être dans une espèce de disponibilité à ce que je vis, aux réactions physiques liées au fait de ne pas manger, qui sont un peu étonnantes.  Ça a forcément des répercussions.
Et le fait de jeûner en groupe, c’est un peu comme partir en vacances : chacun étant dans une sorte de disponibilité un peu curieuse, une ouverture aux autres qui est très différente de ce que l’on vit habituellement. On arrête de courir entre le boulot, une réunion, etc.
Dans un séjour de jeûne, on est dans un temps suspendu et la notion du temps est très différente. Parfois, on ne dort pas, quelquefois on fait des super siestes dans la journée. Tout est mouvant et c’est une chance d’avoir ce temps à explorer.
Je l’ai vécu comme une expérience, qui a été très bien accompagnée. Marion préfère dire « encadrée », mais moi je préfère parler d’accompagnement. Mais c’est vrai que c’était dans un cadre : on a suivi un protocole de descente du jeûne chez soi avant de venir aux Magnans. Il y a une sorte de conditionnement moral dans la tête qui se fait aussi déjà en lâchant certaines habitudes avant le jeûne.
Après le moment du jeûne en groupe, il faut reprendre sa vie. La troisième semaine de détox n’est pas forcément la plus facile, parce qu’il faut se remettre dans notre vie habituelle. Certains ont envie de se jeter sur la nourriture. Dans mon cas, ça m’a beaucoup étonné, je n’avais pas franchement envie de manger. Je trouvais que c’était bien de ne pas trop manger, de rester un peu hors du temps. C’est un raisonnement qui m’a obligé à reprendre un peu les rênes sur ma vie. » Laurence

Pour Roman, jeûner c’est explorer la curiosité de rentrer en soi

 

« Pourquoi jeûner ? Pour moi-même, c’était d’abord vraiment de la curiosité de sentir mon corps dans d’autres dimensions que cette dimension quotidienne où l’on mange trois fois par jour.
Il y avait aussi la conscience de l’environnement toxique dans lequel on vit autant au niveau alimentaire qu’au niveau respiratoire. J’avais une volonté de nettoyage, de me nettoyer de l’intérieur.
J’avais également envie d’explorer le lien entre le ventre et les émotions. On sait aujourd’hui que l’intestin peut-être considéré comme un deuxième cerveau. J’avais donc cette intuition que jeûner pouvait alléger toute une dimension émotionnelle de mon être et faire un peu de la place là-dedans pour voir où j’en étais.
J’ai fait un premier jeûne et effectivement j’ai vraiment senti une clarté d’esprit a des moments donnés, pas tout le temps, mais en tout cas des nouveaux espaces qui apparaissent à l’intérieur de moi, qui ont été intéressants à explorer.
Je partage également avec Laurence ce ressenti de la notion du temps qui est complètement bouleversée. Les journées sont hyper longues, il y a plus le rythme de petit-déjeuner, repas de midi, repas du soir, etc. Les repères sont nouveaux, c’est intéressant.
Mais pour moi c’est vraiment cette sensation de nettoyage qui prédomine dans les différentes expériences de jeûne que j’ai pu faire : me sentir allégé, me sentir mieux, même si la reprise en effet n’est pas toujours des plus agréables. » Roman

Rythme, durée, besoins individuels et programme collectif : comment sont structurés les séjours de jeûne ?

 

La notion de durée, la découverte d’un nouvel espace du temps :  comment les journées sont organisées pour donner un rythme ? Comment chaque personne individuellement a besoin de se libérer de ce rythme-là, ou au contraire est soutenu par ce rythme ? Comment jouez-vous, en tant qu’organisateurs des séjours, avec toutes les activités complémentaires programmées, qui peuvent compenser cette absence de repas et de nourriture ?

Ça a été tout un travail de mettre le programme en place. Nous nous sommes inspirés de notre expérience personnelle pour composer une organisation équilibrée. Toute la difficulté est de proposer un cadre collectif dans un temps donné et en même temps de laisser le choix à chacun.e de vivre sa journée comme il ou elle le souhaite. C’est important de structurer les moments collectifs et d’alterner des moments de repos et des moments d’activité physique dans la journée. L’activité physique est importante dans le jeune pour aider le processus de détoxification.

 

Processus d’autophagie, élimination des toxines et exercice physique

L’autophagie, c’est le corps qui va se consommer, se manger lui-même. Mais n’ayez pas peur, dans l’économie domestique intérieure, le corps va d’abord se nourrir de tout ce qui est superflu. C’est une grosse partie du processus du jeûne. Quand le corps commence à transformer les graisses en nourriture pour lui-même et à relarguer des toxiques, en fait il relargue des toxiques en circulation puisqu’une grande partie des toxiques sont stockés dans les graisses. La plupart des toxiques sont en effet « amis du gras », lipophiles. Lorsque nous allons chercher dans nos graisses pour chercher de l’énergie, on libère des toxiques. Or, cette libération de toxiques ne doit surtout pas circuler en circuit fermé. Il faut donc ouvrir toutes les portes de sortie pour pouvoir les éliminer : c’est pourquoi on conseille dans le jeûne de boire beaucoup, pour draîner une partie des toxines via l’urine, mais on conseille aussi de transpirer et de respirer profondément.

Dans les séjours de jeûne, qui durent 7 jours, nous proposons des exercices physiques qui sont toujours adaptés aux possibilités des personnes, qu’elles soient très sportives ou pas du tout. Dans un groupe certaines personnes seront complètement épuisées par le processus de jeûne et d’autres au contraire seront complètement vitalisées. Dans d’autres cas, les personnes seront par exemple fatiguées les trois premiers jours, et plein d’énergie les jours suivants, ou le contraire. Il existe également des variations de l’état général d’un séjour de jeûne à un autre pour un même individu.

Une journée type dans nos séjours de jeûnes

Pour équilibrer toutes ces variations, nous proposons dans nos journées une structure fixe, avec un réveil programmé le matin, avec des horaires précis. Par exemple, nous proposons de nous retrouver le matin vers 8 h 30, de boire une tisane et de pratiquer une activité physique, Yoga ou Qi Gong, selon la thématique des semaines proposées.

Nous sommes toujours trois personnes pour encadrer les séjours, Roman, réflexologue, Marion, naturopathe et une troisième personne, Pascal ou Julia, qui encadrent spécifiquement les séances d’éveil corporel.

En fonction de l’énergie du groupe, la durée des séances d’exercice physique varient. Puis vient un temps de repos. Voilà pour les matinées.

Entre midi et 14 h, pour mieux oublier le temps des repas, je propose toujours des ateliers de naturopathie, sous forme de petites conférences, qui durent environ 1 h 30.

L’après-midi commence alors par un temps de repos, puis nous partons en balade. Selon l’hétérogénéité du groupe, il arrive que nous fassions plusieurs groupes, pour ceux qui préfèrent des petites balades ou pour ceux qui ont besoin de plus de mouvements.

Est-ce qu’il faut se forcer à se mettre en mouvement même si ça peut sembler un peu difficile ?

Le simple fait de se balader, de regarder la nature, d’être dehors, de partager un moment d’échange et de discussions à bâtons rompu, c’est déjà agréable. De pouvoir échanger ses ressentis et son vécu du jeûne. Et selon la météo, on peut aussi aller se baigner ou aller marcher et ça fait du bien dans les deux cas. Laurence

Lorsque certaines personnes éprouvent de réelles difficultés à fournir un effort physique, nous lui proposons simplement de faire un tour dans le hameau : mettre du mouvement, juste un peu, marcher pour respirer et prendre de l’air, s’asseoir 5 minutes, marcher encore un peu, etc. C’est bénéfique pour sortir d’un vécu qui pourrait ressembler à une sorte de souffrance et de repli sur soi. Dans ces situations particulières, nous accompagnons chacun pour lui permettre de vivre au mieux l’expérience. Nous respectons le rythme de la personne en essayant d’impulser même un tout petit effort de mise en mouvement.

On ne contraint jamais rien. Nous faisons des propositions, mais c’est la personne qui choisit si elle y va où non. Selon l’état nerveux dans lequel on arrive dans un jeûne, on peut avoir besoin de se reposer pendant 3 jours. Les personnes qui arrivent au séjour de jeûne dans un état de surmenage et d’épuisement, peuvent profiter de ce moment pour récupérer et se reposer. Donc rien n’est imposé, obligatoire, c’est vraiment du ressenti et du cas par cas.

Nous proposons une structure par rapport à tout ce qui nous semble important à faire et à mener pendant un jeûne, et en même temps certains préfèrent aller marcher le matin plutôt que de faire les séances d’éveil corporel proposées. Libre à vous ! Le cadre peut également permettre de garder un rythme pour éviter de perdre pied. C’est important pour certains.

 

A-t-on le droit de boire des jus pendant un jeûne ?

 

Pendant le jeûne, nous avons goûter de nombreux jus de légumes. J’ai adoré les couleurs et les saveurs. La sensation gustative est très différente, quand on a l’estomac vide, tout est amplifié, on a comme un kaléidoscope gustatifs dans la bouche. Laurence

Nous proposons deux types de jeûnes, au choix des participants.

Le jeûne hydrique, à base d’eau purifiée, puisque nous sommes équipés d’un filtre à osmose inversée pour avoir une eau de qualité, dépoluée, est une possibilité. Jeûner à l’eau pure, aqua simplex, comme le préconisent les puristes du jeûne hydrique. Mais il est également possible de boire des tisanes, qui peuvent amener leurs propres vertus : la mélisse qui va adoucir l’estomac, la menthe pour soutenir le système digestif et rafraichir la bouche, le tilleul pour améliorer le sommeil, les tisanes détox pour aider le processus d’élimination, des tisanes basifiantes pour équilibrer les toxines acidifiantes.

Dans le jeûne Buchinger, nous extrayons des jus de légumes frais, pendant que les stagiaires sont occupés dans leurs séances d’activité corporelle par exemple, pour pouvoir les servir pendant le temps de repos. Ces jus amènent beaucoup de bases par rapport à l’excès de toxines acides et permettent d’atténuer les possibles désagréments du jeûne, lié au passage du système glucidique à la consommation d’énergie cétonique.

Nous proposons également des bouillons de légumes filtrés le soir, légèrement salés, pour apporter des sels minéraux, importants également pour accompagner l’élimination des toxines et de se prémunir des légères baisses de tension chez certaines personnes qui y sont prédisposées.

Pour moi, il n’y a pas un type de jeûne meilleur qu’un autre. C’est important que chacun aille vers ce qui l’appelle et lui fait du bien. On peut très bien choisir pendant le séjour de ne boire que le jus un jour et de passer aux bouillons le lendemain, tout en ne buvant que de l’eau le jour suivant. Tout est possible.

 

Accompagnement par la réflexologie plantaire

 

Le domaine de Roman, c’est la réflexologie plantaire. Qu’apporte ton accompagnement ?

Je propose des séances individuelles aux personnes qui le souhaitent. La réflexologie plantaire est une technique qui permet d’accompagner des processus du jeûne. On va par exemple stimuler des zones réflexes dans le pied qui correspondent aux organes d’élimination.

Dans une séance, vient ce qui vient, et accompagner ces moments peut être un vrai soutien, notamment pour exprimer des émotions qui ont besoin de sortir. C’est important de pouvoir être soutenu dans ce processus et de prendre en compte les douleurs articulaires qui surviennent parfois pendant le jeûne. J’apporte, avec les séances de réflexologie, du confort, de l’apaisement et de la sécurité dans cette période particulière, parfois déroutante ou anxiogène.

 

Les moments d’écoute et de partage

 

L’échange avec d’autres personnes qui jeûnent qui apporte de la sécurité. On se prend toujours pour un cas unique, mais en discutant on comprend qu’on est dans le même type de processus, c’est rassurant et ça permet de ne pas vivre les désagréments seuls, qui peuvent être déstabilisants. Quand on jeûne seul, pour la première fois, on peut être complètement dérouté. Partager ce moment permet de voir les différents vécus du jeûne. Laurence

Les échanges informels et le point météo pour parler de ses ressentis

 

Au-delà de ces moments d’échange informels, nous proposons tous les soirs des moments d’échange collectif, qui permettent de mettre des mots, de partager son vécu du jeûne. Dans le tour météo, chacun peut exprimer son ressenti au jour le jour.

 

Des conférences de naturopathie en guise de repas de midi

 

C’est très passionnant, on pend des notes, on essaie de comprendre ce qui se passe dans le coprs, c’est une forme de nourriture, c’est notre repas de midi et on absorbe ce que Marion nous donne. C’est parfait pour ceux qui comme moi aiment bien compendre. Laurence

 

Les stagiaires ont des centaines de questions, ils recherchent des réponses adaptées à leurs problématiques alimentaires quotidiennes : « Qu’est-ce que je mange, à quel moment ? Ça fait quoi dans mon corps, etc. » Nous sommes parfois déroutés par toutes les informations qui circulent sur le sujet. Les conférences permettent de faire le tri et de mieux structurer les différentes explications des processus alimentaires, de les personnaliser, pour bien comprendre tout ce qui se passe dans le corps, dans chaque métabolisme. Nous sommes tous et toutes différent et différentes. Dans les conférences, nous laissons une grande part aux questions des stagiaires, pour individualiser les vécus pendant ce temps de transmission.

Une bonne partie des conférences est orientée sur la compréhension du processus de jeûne. C’est important de comprendre, et ça apporte de la sécurité, de savoir que notre corps sait jeûner, qu’il est capable de le faire, que ça lui fait du bien, que ça permet de reposer le système nerveux, de retrouver de l’énergie, etc.

Un autre objectif des conférences, c’est de permettre aux participants d’analyser leurs modes de vie et leurs habitudes alimentaires. Pour permettre à chacun et chacune de mieux choisir son mode alimentaire et d’intégrer des changements à son rythme, sans être dogmatique, en fonction de ses envies et besoins. Ce temps de transmission permet d’aborder beaucoup de vécus différents. Je propose des synthèses des différentes théories disponibles pour discerner les objectifs de nos choix. Dans la nutrition, il n’y a pas de vérité, il y a un contexte et des objectifs.

Qu’il s’agisse de syndromes du côlon irritable, de réveils nocturnes à l’heure de foie, etc, on essaie de trouver des pistes pour améliorer leur vécu, avec des plans et des étapes réalistes pour y parvenir. C’est pourquoi on parle de jeûne préventif : on remet les compteurs à zéro pour reprendre de meilleures bases. Les participants repartent davantage avec des propositions d’amélioration qu’avec des protocoles stricts.

L’échange avec les autres participants permet de prendre conscience de nos habitudes alimentaires, de les questionner. Laurence

Pourquoi un jeûne de 7 jours ?

 

Pour le jeûne préventif, on conseille en général de jeûner 5 à 7 jours continus par an et de compléter avec des périodes de jeûne intermittent tout au long de l’année.

Dans la mesure où le jeûne permet de passer dans un mode de consommation de l’énergie contenue dans les graisses, les besoins de chacun sont différents en fonction de sa physionomie. De quelle quantité de graisse on part à la base ? Les gens minces peuvent jeûner. Quand l’IMC est entre 18 et 25, c’est idéal pour jeûner. Pour calculer l’Indice de Masse Corporelle, il faut diviser le poids par la taille au carré. Si vous faites par exemple 60 kilos et 1,70 m, vous avez un IMC de 20,7, idéal pour jeûner. Un jeûne de 7 jours permet de prélever modestement dans cette masse graisseuse. En dessous de 18,5 d’IMC, on est en revanche trop maigre pour jeûner, c’est déconseillé.

Le jeûne intermittent quant à lui permet d’optimiser le temps de jeûne nocturne, qui doit être égal ou supérieur à 12 heures. C’est également une technique de prévention santé intéressante. On peut prolonger le jeûne nocturne en jouant sur les horaires du repas du soir ou du petit déjeuner. Ce type de jeûne permet également de se familiariser avec le jeûne et avec le fait que c’est bon pour le corps (ou que ce n’est pas mauvais). En savoir plus sur le jeûne intermittent.

 

Descente et remontée alimentaire

 

Pour en savoir plus sur le sujet, écoutez l’émission ou consultez l’article dédié à la descente alimentaire avant le jeûne sur ce site.

Avant de participer au séjour de jeûne, on reçoit chez soi un protocole détaillé, pour la descente et la remontée, et on est par perdu car on peut le lire chez soi pour se préparer et bien négocier la reprise alimentaire après le jeûne. Laurence

 

Pour conclure, le mot de la fin (ou de la faim) : jeûner dans un séjour dédié, c’est un cadeau qu’on se fait pour se reposer l’esprit et d’être pris en charge pour se consacrer à soi-même, pour se questionner et prendre une impulsion pour mieux équilibrer ses modes de vie.

 

Bibliographie recommandée pour se préparer à un jeûne

 

Le Guide pratique du jeûne : jeûner chez soi en toute sécurité, Dr Lionel Coudron aux Éditions Terre Vivante

Jeûne, Yoga et randonnée, Isabelle Van Wynsberghe, Éditions Favre, 2014

Et si je mettais mes intestins au repos ? Le jeûne, la mono-diète, la détox, Thomas Uhl, Christophe André, éditions Pocket.

Le jeûne, une nouvelle thérapie ?  Le documentaire d’Arte.

 

 

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