Un jeûne de 7 jours, pour apporter tous ses bienfaits, nécessite une préparation rigoureuse. La recette du succès d’une bonne détoxification consiste à respecter les 5 étapes importantes du jeûne :
la préparation mentale,
la descente alimentaire,
la purge intestinale,
la semaine de jeûne,
la remontée alimentaire.
Nous aurions tort de négliger ces moments annexes, avant et après le jeûne, car ils sont aussi importants que le jeûne lui-même. Nous insistons sur l’importance d’une bonne préparation physique et mentale lorsque des jeûneur.euse.s novices, qui ne sont pas habitués à pratiquer le jeûne, s’inscrivent à nos séjours de jeûne.
Première étape d’un jeûne de 7 jours : la préparation mentale
Faire un jeûne de 7 jours est une aubaine pour votre corps et votre vitalité. Tenir plusieurs jours sans manger est un effort, mais pas une épreuve. Tout le monde ne vit pas un jeûne de 7 jours de la même façon, surtout si c’est la première fois. En jeûnant pendant une semaine entière, vous serez confrontés à vos limites psychologiques, à votre rapport émotionnel à la nourriture et au manque : un voyage passionnant au centre de vous-même !
Dans nos séjours de jeûne acccompgné, nous insistons toujours sur l’importance du choix et du plaisir qui permettent de s’engager sainement dans un jeûne prolongé. Que le jeûne soit un effort ou un défi ne pose pas de problème, mais si la privation alimentaire devient une épreuve, alors c’est contre-productif. Soyez un.e jeûneur.euse serein.e.
Pour certains, jeûner est habituel. Rappelons que le Carême ou le Ramadan sont des formes de jeûne rituel intégré dans nos cultures. D’autres se sont déjà habitués à des jeûnes courts comme le jeûne intermittent ou le fasting avant de se lancer dans un jeûne plus long. Pour celles et ceux qui n’ont jamais expérimenté de diète prolongée, un bon mental sera donc important pour décrocher de vos habitudes alimentaires.
Une bonne préparation mentale est, en effet, essentielle. Pour surmonter les moments difficiles du jeûne, posez-vous les bonnes questions avant de commencer le jeûne, surtout si vous redoutez ce séjour :
Ai-je vraiment envie de faire un jeûne ?
Pourquoi je veux faire un jeûne d’une semaine ?
Est-ce que je fais vraiment ce jeûne pour moi ?
Suis-je prêt.e à faire un jeûne de 7 jours ?
Ai-je le temps disponible pour moi-même ?
Interroger ses motivations pour faire un jeûne de 7 jours
Le jeûne est en effet bien souvent un effort, mais il ne doit en aucun cas être une torture. Soyez clair.e.s sur ce qui le motive. Vous pourrez vous remémorer vos objectifs de départ si certains moments sont difficiles à vivre. Soyez très clair.e sur vos objectifs, faites le tri et, au besoin, listez-les sur une feuille de papier. Vérifiez avec vous-même les bonnes et les mauvaises raisons de faire un jeûne. Tenir un cahier de bord avant et pendant le jeune est également une forme d’encouragement qui vous aidera à garder la vue sur vos ressentis et le sens de ce que vous êtes en train de faire pour votre corps : n’hésitez pas à noter toutes vos remarques.
Le jeûne peut avoir différents effets psychiques : chez certain.e.s il y a un affaiblissement qui ralentit la pensée (qui peut même être apaisant en cas d’hyperactivité cérébrale), mais pour d’autres, le jeûne peut aussi aiguiser le mental.
Ne cédez pas à un effet de mode. Ne jeûnez pas pour faire plaisir à quelqu’un ou pour l’accompagner. Jeûnez uniquement si vous en ressentez le besoin.
Tester le jeûne intermittent avant de jeûner une semaine
Si vous êtes réticent.e ou si vous craignez de vous lancer dans un jeûne long, et si notamment vous n’avez jamais fait de jeûne de 7 jours, renseignez-vous sur le jeûne intermittent. Le jeûne séquentiel ou fasting, est une première approche du jeûne qui peut vous permettre notamment de vous détacher de la peur de se priver de nourriture.
Pour vous mettre dans le bain, imaginez les menus quotidiens de votre descente et de votre remontée alimentaire. Choisissez les aliments sains que vous préférez, composez des menus « gourmands » et allez faire des courses. Vous prendrez alors possession de votre cure, et psychologiquement, vous aurez hâte de commencer.
Se donner du temps : jeûner pour soi
Il est conseillé de faire un jeûne de 7 jours par an. Voyez le jeûne comme un cadeau que l’on s’offre à soi-même, comme un voyage ou des vacances. Prévoyez le temps nécessaire pour ne vous occuper que de vous.
Enfin, si vous ne parvenez pas à tenir une semaine sans manger, arrêter au bout de 3 jours n’est pas un échec. Faites une remontée alimentaire plus longue pour offrir à votre système digestif un effet détox agréable et purifiant. Un jeûne partiel peut être recommandé pour certaines contre-indications au jeûne prolongé. Vous pouvez également commencer par jeûner 3 jours.
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Deuxième étape : la descente alimentaire va préparer votre corps pour jeûner une semaine
Faire un jeune d’une semaine ne signifie pas s’arrêter de manger du jour au lendemain. Si certain.e.s le font sans problème, d’autres peuvent ressentir un certain nombre de désagréments : maux de tête, acidose, fatigue, nausées, etc. Il existe différents protocoles de descente alimentaire précédant un jeune de 7 jours. Le protocole que nous vous proposons permet de démarrer la restriction alimentaire en douceur et de limiter les potentiels effets secondaires désagréables du jeûne sur votre organisme.
Comment faire la descente alimentaire ?
Pendant la descente alimentaire, vous allez enlever progressivement certaines denrées alimentaires de votre alimentation. Notamment celles qui sont habituellement les plus nocives pour votre santé : le sucre, le café, l’alcool, le chocolat, le piment, mais également la surconsommation de protéines animales et de sel. La descente dure le même nombre de jours que le temps de jeûne : elle sera donc de 7 jours pour un jeûne de 7 jours.
Dans un ordre précis, vous allez donc changer progressivement votre alimentation normale, et supprimer certains aliments de vos menus quotidiens :
les excitants, les fritures et les protéines animales
les légumineuses
les céréales
les huiles, les aromates, les assaisonnements
Voilà pour tout ce qu’on supprime progressivement, mais pensez à tout ce qu’on peut encore manger ! C’est en vert sur le tableau ci-dessous :
Les 4 premiers jours de la descente alimentaire, vous pourrez :
manger beaucoup de légumes (cru, cuit, en jus frais, graines germées) et de fruits entiers, cuisinez de préférence des aliments frais et de saison,
assaisonner avec des aromates (persil, ciboulette, basilic…) et des épices douces (curcuma, cannelle, cumin, muscade…), du jus de citron et des huiles de première pression à froid,
continuer à manger des céréales, mais exclusivement complètes ou demi complètes (diminuer à supprimer la consommation de blé et remplacer par riz, quinoa, sarrasin, millet), pomme de terre vapeur ou patate douce,
savourer des légumineuses (lentilles, pois chiches, pois cassés, haricots rouges et blancs, soja),
Puis vous arrêterez de consommer des légumineuses, puis les céréales.
Le 7ᵉ jour de la descente alimentaire, votre dernier repas sera exclusivement constitué de fruits et légumes, de bouillon de légumes non-salé, sans épices ou aromates ou de jus de fruits.
Hydratez-vous abondamment. Si c’est possible, essayez de boire de l’eau peu minéralisée (filtres à osmose inverse ou résidus secs à 180 °C inférieurs à 150 mg/l, type Mont Roucous), de la tisane, et éventuellement de la chicorée ou du « café » de céréales torréfiées (type Yannoh), si la saveur amère vous manque. Notez que certaines tisanes permettent de mieux détoxifier.
Il est également possible de faire une journée de mono-diète (consommer une seule sorte de fruit ou de légume au choix, cru ou cuit selon votre goût) ou de jus de légumes.
Troisième étape : la purge intestinale est-elle indispensable à la préparation du jeûne ?
La purge intestinale permet de limiter les effets secondaires du début de jeûne et la sensation de faim. Elle facilite donc l’entrée dans le jeûne. Elle est conseillée, mais il est possible de s’en passer. Si vous êtes réticent.e à cette pratique, consultez notre article sur la purge avant le jeune.
La purge inaugure l’entrée dans le jeûne. Il est conseillé de faire une purge intestinale la veille, en fin de journée, après le repas du soir ou le matin du premier jour de jeûne. Vous ne mangerez donc plus rien après vous être purgé.
Nigari, chlorure de magnésium, hydrothérapie du côlon : choisir un purgatif
Le nigari et le chlorure de magnésium sont des purgatifs. Dilués dans de l’eau, vous pourrez les boire selon les dosages suivants :
2 cuillères à soupe de nigari dans 1/2 litre d’eau, vous le trouverez en boutique bio,
un sachet de 20 g de chlorure de magnésium dans 1/2 litre d’eau (en pharmacie).
Buvez le demi-litre de purgatif d’une traite. Faites des pauses entre les verres et détendez-vous : le goût très spécial de cette « boisson » est parfois difficile à supporter. Ajoutez du jus de citron dans la bouteille, mettez-la au frigo, le goût amer/salé en sera atténué. Buvez beaucoup d’eau après cette purge : les sels de nigari ou le chlorure de magnésium accroissent le travail des reins.
Le nigari et le chlorure de magnésium sont contre-indiqués en cas d’insuffisance rénale (qui est également une contre-indication stricte du jeûne) ou de fragilité rénale connue. En remplacement, il est possible de faire des lavements intestinaux ou une hydrothérapie du côlon avec un professionnel formé à cette technique et équipé.
Les joies de la vidange intestinale
La vidange intestinale démarre entre 30 minutes et une heure après avoir bu le purgatif pour les personnes qui ont un transit rapide en temps normal, de quelques heures à une nuit pour les personnes à transit lent. Pour activer le péristaltisme (le mouvement intestinal), vous pouvez faire de la gym, du yoga ou de la marche. Tenez-vous près des toilettes. Pour en savoir plus, lisez notre guide du lavement intestinal.
Quatrième étape : le jeûne en lui-même
Paradoxalement, nous n’allons pas nous étendre sur cette étape dans cet article. Le jeûne à proprement parler ne représente finalement qu’un tiers d’une bonne détox et sa « réussite » tient principalement à sa préparation et à l’étape suivante qui correspond à la reprise alimentaire.
S’il est possible de faire un jeûne hydrique, en ne buvant que de l’eau, nous conseillons cependant, en particulier pour un premier jeûne, de pratiquer le jeûne de type Buchinger (jus de légumes) ou de boire des bouillons de légume sans sel et sans épices.
Reste ensuite à organiser sa journée et ses activités en fonction de son état physique et mental. Tout est possible pendant un jeûne, certaines personnes ressentent un regain d’énergie et d’autre se sentent épuisées. Ce qui compte, c’est d’écouter son corps et ses besoins. Si un minimum d’exercice physique facilite l’élimination des toxines, ne culpabilisez pas si vous préférez rester couché sans rien faire.
Pour éviter de tourner en rond à l’heure des repas, programmez-vous des moments de « nourriture » spirituelle, comme la méditation, allez marcher, prenez un bain ou prévoyez tous simplement de regarder un bon film. Dans nos séjours de jeûne, nous proposons par exemple des ateliers de naturopathie ou d’auto-massage, des séances de yoga ou de Qi Gong. Les horaires des repas sont fortement ancrés dans les habitudes : trouvez une activité attrayante pour ne pas penser à manger. Imaginez de nouvelles routines ou tout simplement, sortez de vos habitudes et surprenez-vous.
Cinquième étape : après une semaine de jeûne vient la remontée ou la reprise alimentaire
Rompre le jeûne est un moment important. Il ne faut pas sous-estimer cette étape essentielle : elle permet de prolonger les efforts du jeûne avant de reprendre une alimentation normale. Gardez à l’esprit que votre métabolisme a changé, depuis ces deux semaines. Vous avez réussi à éliminer les toxines, évitez de reprendre trop vite de mauvaises habitudes alimentaires : jeûner c’est aussi changer son hygiène de vie.
La reprise alimentaire est plus difficile en termes de tentation : il ne s’agit pas de se jeter sur la nourriture et de gober tout ce qui vous a manqué pendant le jeûne. Il est conseillé de réintroduire doucement les aliments. Le plus difficile va être de résister aux injonctions du mental qui veut vite retrouver sa routine habituelle et aux exigences du corps que veut refaire ses réserves.
La remontée alimentaire s’effectue dans l’ordre inverse de la descente alimentaire et sur la même durée, soit une semaine dans le cas d’un jeûne de 7 jours. Prendre le temps de la remontée alimentaire permet de relancer en douceur l’activité digestive et d’optimiser les effets du jeûne. C’est une étape très importante qui sera souvent évoquée par le naturopathe ou le nutritionniste pendant un jeûne accompagné.
Pour un jeûne de 7 jours comptez 3 semaines de détox
Pour profiter pleinement des bienfaits du jeûne de 7 jours, comptez en réalité 3 semaines de détox. Idéalement, deux semaines de restrictions alimentaires douces (descente puis remontée) entourent une semaine de jeûne. Ce timing n’est pas une obligation, mais une optimisation.
Si vous êtes sensible au niveau digestif, une descente et une remontée alimentaire bien gérées vous éviteront de subir de grosses douleurs de ventre, des vertiges ou des nausées… Dans tous les cas, profiter d’une période de jeûne, c’est s’offrir un vrai moment pour soi et sa santé… Soyez donc à l’écoute de votre corps et respectez vos besoins.
Pour mieux vous représenter l’ensemble de la pratique du jeûne, nous mettons à votre disposition le programme complet d’un séjour de jeûne, accompagné ou non.
Cet article est la retranscription d’un podcast sur le jeûne. Écoutez l’émission pour mieux vous imprégner de la douce ambiance sympathique et joviale que Marion et Roman savent si bien créer.
Dans cet entretien du 12 mars 2020, mené par France, Marion et Roman se sont invités à leur propre émission, Santé au naturel sur Radio Zinzine, pour présenter l’intérêt du jeûne comme technique de prévention santé et expliquer le fonctionnement et le programme des accompagnements qu’ils proposent pendants leurs séjours de jeûne, plusieurs fois par an à Pierrerue, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Petite séance d’auto-promotion, avec le témoignage de Laurence, qui donne son avis sur le séjour de jeûne accompagné qu’elle vient de découvrir.
Pourquoi on jeûne ? Pourquoi on décide d’arrêter de manger ?
Le corps est conçu pour jeûner
Il y a beaucoup de raisons de jeûner, la première est que physiologiquement, nous sommes faits pour supporter des temps de restriction alimentaire, pour des moments où on arrête de manger puisque qu’à l’heure actuelle, beaucoup de grilles dominantes de la nutrition se réfèrent à l’ère paléolithique qui a duré sur des millions d’années.
Pendant cette très longue période, l’organisme humain s’est adapté à un mode de fonctionnement, et depuis l’invention de l’agriculture, soit 10 000 ans, on a changé de mode de fonctionnement, on est passé de chasseur cueilleur au fait de répartir les doses alimentaires, avoir de greniers, stocker la nourriture et avoir de la nourriture accessible de manière régulière, au 60 ou 80 dernières années ou notre dernier siècle, on est passé à l’ère de la nourriture industrielle et on a plongé dans l’abondance permanente et chronique de nourriture.
Il se trouve que le corps humain n’est pas du tout habitué et fait pour manger sans arrêt et surtout des aliments excédentaires en sucre, en sel, en mauvaises graisses, en protéines animales plusieurs fois par jour
Jeûner pour explorer une mise au repos du système digestif
La première raison de jeûner est d’explorer cette mise au repos du système digestif. Référence historique aux saisons et aux temps de famine, où le corps savait très bien passer en mode « économie d’énergie » et produire sa propre énergie sur la base de son propre gras, de sa graisse à soi qu’on va transformer en énergie. On développera certainement plus tard, mais dans le processus du jeûne, on passe d’un processus physiologique qu’on appelle la cétose, la production de corps cétonique, qui est une forme dans laquelle se transforme notre graisse, et c’est ça qui nous donne notre énergie.
Le fait d’arrêter de manger, notre corps est programmé pour ça, c’est physiologique. En plus on est dans des excès, donc ça nous permet de retrouver de l’équilibre.
Jeûner pour des raisons de santé : atténuer des douleurs chroniques
Il y a également plein de raisons de santé pour arrêter de manger, par exemple, tous les gens qui sont dans des processus inflammatoires chroniques, comme des douleurs ostéoarticulaires, des douleurs digestives comme le syndrome du côlon irritable ou des gens qui ont des migraines à répétition. Tous les processus inflammatoires sont atténués, améliorés, voire dans le meilleur des cas complètement arrêtés, par des temps de jeûne répétés.
Nous proposons des séjours de jeûnes préventifs pour des personnes en bonne santé
Dans les séjours qu’on propose, ce sont toujours de jeûnes préventifs, c’est-à-dire qu’on accueille des gens qui sont en santé, qui n’ont pas de prises de médicaments chroniques, qui n’ont pas de pathologies lourdes, ou avérées parce que nous ne sommes pas médecins et donc on ne peut pas recevoir de personnes qui ont des maladies. La maladie relève du corps médical. Roman fait de la réflexologie plantaire et moi, Marion, je suis naturopathe, et donc nous restons dans le cadre qui bous est imparti.
Jeûner pour questionner ses addictions
Ces jeûnes permettent de faire une remise en équilibre, un allègement par rapport au mode alimentaire global, aux modes de vie dans lesquels nous sommes tous pris, qui souvent créent des addictions. Rompre avec des dépendances, comme l’alcool, le sucre, le café, le tabac, mais aussi l’alimentation émotionnelle ou compensatoire, les dépendances relationnelles, manger pour se remplir, c’est aussi une bonne raison de jeûner. Le jeûne vient mettre de l’équilibre en nous permettant d’accéder à d’autres modes de fonctionnement, à un autre rapport à la nourriture.
Les contre-indications au jeûne
Il y a des contre-indications au jeûne, comme la boulimie ou l’anorexie, ou des maladies nécessitant un traitement médicamenteux. Nous ne prenons pas non plus des femmes enceintes dans nos séjours de jeûne, ni des adolescents en pleine puberté ou des enfants, pour des raisons physiologiques évidentes. Nous évitons également d’encadrer les personnes qui sont dans des problématiques d’addiction très lourdes, de drogues, non pas parce que le jeûne ne soit pas pertinent, mais parce que nous n’avons ni l’infrastructure, ni les compétences pour accompagner ces personnes. Dans ces cas-là le jeûne doit être encadré médicalement. Nous encadrons uniquement des personnes qui n’ont pas de problématiques qui relèvent du corps médical. C’est important de le préciser.
Témoignages : Pourquoi avez-vous décidé de jeûner et qu’est-ce que vous a apporté le jeûne ?
Pour Laurence, le jeûne est une expérience
« Je trouve que jeûner, c’est une chance qu’on se donne. Je veux dire que dans nos vies où l’on est plutôt occupé, c’est se donner un temps où l’on est un peu en roue libre, en dehors de ce rythme qui est très marqué par les repas dans notre société et dans notre culture.
Avec le jeûne, tout à coup, il n’y a plus vraiment d’horaires. On perd des points de repères et on se met dans un état de déstabilisation à la fois moral et physique. Je l’ai vécu comme ça : je prends un temps, je m’octroie un temps pour être dans une espèce de disponibilité à ce que je vis, aux réactions physiques liées au fait de ne pas manger, qui sont un peu étonnantes. Ça a forcément des répercussions.
Et le fait de jeûner en groupe, c’est un peu comme partir en vacances : chacun étant dans une sorte de disponibilité un peu curieuse, une ouverture aux autres qui est très différente de ce que l’on vit habituellement. On arrête de courir entre le boulot, une réunion, etc.
Dans un séjour de jeûne, on est dans un temps suspendu et la notion du temps est très différente. Parfois, on ne dort pas, quelquefois on fait des super siestes dans la journée. Tout est mouvant et c’est une chance d’avoir ce temps à explorer.
Je l’ai vécu comme une expérience, qui a été très bien accompagnée. Marion préfère dire « encadrée », mais moi je préfère parler d’accompagnement. Mais c’est vrai que c’était dans un cadre : on a suivi un protocole de descente du jeûne chez soi avant de venir aux Magnans. Il y a une sorte de conditionnement moral dans la tête qui se fait aussi déjà en lâchant certaines habitudes avant le jeûne.
Après le moment du jeûne en groupe, il faut reprendre sa vie. La troisième semaine de détox n’est pas forcément la plus facile, parce qu’il faut se remettre dans notre vie habituelle. Certains ont envie de se jeter sur la nourriture. Dans mon cas, ça m’a beaucoup étonné, je n’avais pas franchement envie de manger. Je trouvais que c’était bien de ne pas trop manger, de rester un peu hors du temps. C’est un raisonnement qui m’a obligé à reprendre un peu les rênes sur ma vie. » Laurence
Pour Roman, jeûner c’est explorer la curiosité de rentrer en soi
« Pourquoi jeûner ? Pour moi-même, c’était d’abord vraiment de la curiosité de sentir mon corps dans d’autres dimensions que cette dimension quotidienne où l’on mange trois fois par jour.
Il y avait aussi la conscience de l’environnement toxique dans lequel on vit autant au niveau alimentaire qu’au niveau respiratoire. J’avais une volonté de nettoyage, de me nettoyer de l’intérieur.
J’avais également envie d’explorer le lien entre le ventre et les émotions. On sait aujourd’hui que l’intestin peut-être considéré comme un deuxième cerveau. J’avais donc cette intuition que jeûner pouvait alléger toute une dimension émotionnelle de mon être et faire un peu de la place là-dedans pour voir où j’en étais.
J’ai fait un premier jeûne et effectivement j’ai vraiment senti une clarté d’esprit a des moments donnés, pas tout le temps, mais en tout cas des nouveaux espaces qui apparaissent à l’intérieur de moi, qui ont été intéressants à explorer.
Je partage également avec Laurence ce ressenti de la notion du temps qui est complètement bouleversée. Les journées sont hyper longues, il y a plus le rythme de petit-déjeuner, repas de midi, repas du soir, etc. Les repères sont nouveaux, c’est intéressant.
Mais pour moi c’est vraiment cette sensation de nettoyage qui prédomine dans les différentes expériences de jeûne que j’ai pu faire : me sentir allégé, me sentir mieux, même si la reprise en effet n’est pas toujours des plus agréables. » Roman
Rythme, durée, besoins individuels et programme collectif : comment sont structurés les séjours de jeûne ?
La notion de durée, la découverte d’un nouvel espace du temps : comment les journées sont organisées pour donner un rythme ? Comment chaque personne individuellement a besoin de se libérer de ce rythme-là, ou au contraire est soutenu par ce rythme ? Comment jouez-vous, en tant qu’organisateurs des séjours, avec toutes les activités complémentaires programmées, qui peuvent compenser cette absence de repas et de nourriture ?
Ça a été tout un travail de mettre le programme en place. Nous nous sommes inspirés de notre expérience personnelle pour composer une organisation équilibrée. Toute la difficulté est de proposer un cadre collectif dans un temps donné et en même temps de laisser le choix à chacun.e de vivre sa journée comme il ou elle le souhaite. C’est important de structurer les moments collectifs et d’alterner des moments de repos et des moments d’activité physique dans la journée. L’activité physique est importante dans le jeune pour aider le processus de détoxification.
Processus d’autophagie, élimination des toxines et exercice physique
L’autophagie, c’est le corps qui va se consommer, se manger lui-même. Mais n’ayez pas peur, dans l’économie domestique intérieure, le corps va d’abord se nourrir de tout ce qui est superflu. C’est une grosse partie du processus du jeûne. Quand le corps commence à transformer les graisses en nourriture pour lui-même et à relarguer des toxiques, en fait il relargue des toxiques en circulation puisqu’une grande partie des toxiques sont stockés dans les graisses. La plupart des toxiques sont en effet « amis du gras », lipophiles. Lorsque nous allons chercher dans nos graisses pour chercher de l’énergie, on libère des toxiques. Or, cette libération de toxiques ne doit surtout pas circuler en circuit fermé. Il faut donc ouvrir toutes les portes de sortie pour pouvoir les éliminer : c’est pourquoi on conseille dans le jeûne de boire beaucoup, pour draîner une partie des toxines via l’urine, mais on conseille aussi de transpirer et de respirer profondément.
Dans les séjours de jeûne, qui durent 7 jours, nous proposons des exercices physiques qui sont toujours adaptés aux possibilités des personnes, qu’elles soient très sportives ou pas du tout. Dans un groupe certaines personnes seront complètement épuisées par le processus de jeûne et d’autres au contraire seront complètement vitalisées. Dans d’autres cas, les personnes seront par exemple fatiguées les trois premiers jours, et plein d’énergie les jours suivants, ou le contraire. Il existe également des variations de l’état général d’un séjour de jeûne à un autre pour un même individu.
Une journée type dans nos séjours de jeûnes
Pour équilibrer toutes ces variations, nous proposons dans nos journées une structure fixe, avec un réveil programmé le matin, avec des horaires précis. Par exemple, nous proposons de nous retrouver le matin vers 8 h 30, de boire une tisane et de pratiquer une activité physique, Yoga ou Qi Gong, selon la thématique des semaines proposées.
Nous sommes toujours trois personnes pour encadrer les séjours, Roman, réflexologue, Marion, naturopathe et une troisième personne, Pascal ou Julia, qui encadrent spécifiquement les séances d’éveil corporel.
En fonction de l’énergie du groupe, la durée des séances d’exercice physique varient. Puis vient un temps de repos. Voilà pour les matinées.
Entre midi et 14 h, pour mieux oublier le temps des repas, je propose toujours des ateliers de naturopathie, sous forme de petites conférences, qui durent environ 1 h 30.
L’après-midi commence alors par un temps de repos, puis nous partons en balade. Selon l’hétérogénéité du groupe, il arrive que nous fassions plusieurs groupes, pour ceux qui préfèrent des petites balades ou pour ceux qui ont besoin de plus de mouvements.
Est-ce qu’il faut se forcer à se mettre en mouvement même si ça peut sembler un peu difficile ?
Le simple fait de se balader, de regarder la nature, d’être dehors, de partager un moment d’échange et de discussions à bâtons rompu, c’est déjà agréable. De pouvoir échanger ses ressentis et son vécu du jeûne. Et selon la météo, on peut aussi aller se baigner ou aller marcher et ça fait du bien dans les deux cas. Laurence
Lorsque certaines personnes éprouvent de réelles difficultés à fournir un effort physique, nous lui proposons simplement de faire un tour dans le hameau : mettre du mouvement, juste un peu, marcher pour respirer et prendre de l’air, s’asseoir 5 minutes, marcher encore un peu, etc. C’est bénéfique pour sortir d’un vécu qui pourrait ressembler à une sorte de souffrance et de repli sur soi. Dans ces situations particulières, nous accompagnons chacun pour lui permettre de vivre au mieux l’expérience. Nous respectons le rythme de la personne en essayant d’impulser même un tout petit effort de mise en mouvement.
On ne contraint jamais rien. Nous faisons des propositions, mais c’est la personne qui choisit si elle y va où non. Selon l’état nerveux dans lequel on arrive dans un jeûne, on peut avoir besoin de se reposer pendant 3 jours. Les personnes qui arrivent au séjour de jeûne dans un état de surmenage et d’épuisement, peuvent profiter de ce moment pour récupérer et se reposer. Donc rien n’est imposé, obligatoire, c’est vraiment du ressenti et du cas par cas.
Nous proposons une structure par rapport à tout ce qui nous semble important à faire et à mener pendant un jeûne, et en même temps certains préfèrent aller marcher le matin plutôt que de faire les séances d’éveil corporel proposées. Libre à vous ! Le cadre peut également permettre de garder un rythme pour éviter de perdre pied. C’est important pour certains.
A-t-on le droit de boire des jus pendant un jeûne ?
Pendant le jeûne, nous avons goûter de nombreux jus de légumes. J’ai adoré les couleurs et les saveurs. La sensation gustative est très différente, quand on a l’estomac vide, tout est amplifié, on a comme un kaléidoscope gustatifs dans la bouche. Laurence
Nous proposons deux types de jeûnes, au choix des participants.
Le jeûne hydrique, à base d’eau purifiée, puisque nous sommes équipés d’un filtre à osmose inversée pour avoir une eau de qualité, dépoluée, est une possibilité. Jeûner à l’eau pure, aqua simplex, comme le préconisent les puristes du jeûne hydrique. Mais il est également possible de boire des tisanes, qui peuvent amener leurs propres vertus : la mélisse qui va adoucir l’estomac, la menthe pour soutenir le système digestif et rafraichir la bouche, le tilleul pour améliorer le sommeil, les tisanes détox pour aider le processus d’élimination, des tisanes basifiantes pour équilibrer les toxines acidifiantes.
Dans le jeûne Buchinger, nous extrayons des jus de légumes frais, pendant que les stagiaires sont occupés dans leurs séances d’activité corporelle par exemple, pour pouvoir les servir pendant le temps de repos. Ces jus amènent beaucoup de bases par rapport à l’excès de toxines acides et permettent d’atténuer les possibles désagréments du jeûne, lié au passage du système glucidique à la consommation d’énergie cétonique.
Nous proposons également des bouillons de légumes filtrés le soir, légèrement salés, pour apporter des sels minéraux, importants également pour accompagner l’élimination des toxines et de se prémunir des légères baisses de tension chez certaines personnes qui y sont prédisposées.
Pour moi, il n’y a pas un type de jeûne meilleur qu’un autre. C’est important que chacun aille vers ce qui l’appelle et lui fait du bien. On peut très bien choisir pendant le séjour de ne boire que le jus un jour et de passer aux bouillons le lendemain, tout en ne buvant que de l’eau le jour suivant. Tout est possible.
Accompagnement par la réflexologie plantaire
Le domaine de Roman, c’est la réflexologie plantaire. Qu’apporte ton accompagnement ?
Je propose des séances individuelles aux personnes qui le souhaitent. La réflexologie plantaire est une technique qui permet d’accompagner des processus du jeûne. On va par exemple stimuler des zones réflexes dans le pied qui correspondent aux organes d’élimination.
Dans une séance, vient ce qui vient, et accompagner ces moments peut être un vrai soutien, notamment pour exprimer des émotions qui ont besoin de sortir. C’est important de pouvoir être soutenu dans ce processus et de prendre en compte les douleurs articulaires qui surviennent parfois pendant le jeûne. J’apporte, avec les séances de réflexologie, du confort, de l’apaisement et de la sécurité dans cette période particulière, parfois déroutante ou anxiogène.
Les moments d’écoute et de partage
L’échange avec d’autres personnes qui jeûnent qui apporte de la sécurité. On se prend toujours pour un cas unique, mais en discutant on comprend qu’on est dans le même type de processus, c’est rassurant et ça permet de ne pas vivre les désagréments seuls, qui peuvent être déstabilisants. Quand on jeûne seul, pour la première fois, on peut être complètement dérouté. Partager ce moment permet de voir les différents vécus du jeûne. Laurence
Les échanges informels et le point météo pour parler de ses ressentis
Au-delà de ces moments d’échange informels, nous proposons tous les soirs des moments d’échange collectif, qui permettent de mettre des mots, de partager son vécu du jeûne. Dans le tour météo, chacun peut exprimer son ressenti au jour le jour.
Des conférences de naturopathie en guise de repas de midi
C’est très passionnant, on pend des notes, on essaie de comprendre ce qui se passe dans le coprs, c’est une forme de nourriture, c’est notre repas de midi et on absorbe ce que Marion nous donne. C’est parfait pour ceux qui comme moi aiment bien compendre. Laurence
Les stagiaires ont des centaines de questions, ils recherchent des réponses adaptées à leurs problématiques alimentaires quotidiennes : « Qu’est-ce que je mange, à quel moment ? Ça fait quoi dans mon corps, etc. » Nous sommes parfois déroutés par toutes les informations qui circulent sur le sujet. Les conférences permettent de faire le tri et de mieux structurer les différentes explications des processus alimentaires, de les personnaliser, pour bien comprendre tout ce qui se passe dans le corps, dans chaque métabolisme. Nous sommes tous et toutes différent et différentes. Dans les conférences, nous laissons une grande part aux questions des stagiaires, pour individualiser les vécus pendant ce temps de transmission.
Une bonne partie des conférences est orientée sur la compréhension du processus de jeûne. C’est important de comprendre, et ça apporte de la sécurité, de savoir que notre corps sait jeûner, qu’il est capable de le faire, que ça lui fait du bien, que ça permet de reposer le système nerveux, de retrouver de l’énergie, etc.
Un autre objectif des conférences, c’est de permettre aux participants d’analyser leurs modes de vie et leurs habitudes alimentaires. Pour permettre à chacun et chacune de mieux choisir son mode alimentaire et d’intégrer des changements à son rythme, sans être dogmatique, en fonction de ses envies et besoins. Ce temps de transmission permet d’aborder beaucoup de vécus différents. Je propose des synthèses des différentes théories disponibles pour discerner les objectifs de nos choix. Dans la nutrition, il n’y a pas de vérité, il y a un contexte et des objectifs.
Qu’il s’agisse de syndromes du côlon irritable, de réveils nocturnes à l’heure de foie, etc, on essaie de trouver des pistes pour améliorer leur vécu, avec des plans et des étapes réalistes pour y parvenir. C’est pourquoi on parle de jeûne préventif : on remet les compteurs à zéro pour reprendre de meilleures bases. Les participants repartent davantage avec des propositions d’amélioration qu’avec des protocoles stricts.
L’échange avec les autres participants permet de prendre conscience de nos habitudes alimentaires, de les questionner. Laurence
Pourquoi un jeûne de 7 jours ?
Pour le jeûne préventif, on conseille en général de jeûner 5 à 7 jours continus par an et de compléter avec des périodes de jeûne intermittent tout au long de l’année.
Dans la mesure où le jeûne permet de passer dans un mode de consommation de l’énergie contenue dans les graisses, les besoins de chacun sont différents en fonction de sa physionomie. De quelle quantité de graisse on part à la base ? Les gens minces peuvent jeûner. Quand l’IMC est entre 18 et 25, c’est idéal pour jeûner. Pour calculer l’Indice de Masse Corporelle, il faut diviser le poids par la taille au carré. Si vous faites par exemple 60 kilos et 1,70 m, vous avez un IMC de 20,7, idéal pour jeûner. Un jeûne de 7 jours permet de prélever modestement dans cette masse graisseuse. En dessous de 18,5 d’IMC, on est en revanche trop maigre pour jeûner, c’est déconseillé.
Le jeûne intermittent quant à lui permet d’optimiser le temps de jeûne nocturne, qui doit être égal ou supérieur à 12 heures. C’est également une technique de prévention santé intéressante. On peut prolonger le jeûne nocturne en jouant sur les horaires du repas du soir ou du petit déjeuner. Ce type de jeûne permet également de se familiariser avec le jeûne et avec le fait que c’est bon pour le corps (ou que ce n’est pas mauvais). En savoir plus sur le jeûne intermittent.
Avant de participer au séjour de jeûne, on reçoit chez soi un protocole détaillé, pour la descente et la remontée, et on est par perdu car on peut le lire chez soi pour se préparer et bien négocier la reprise alimentaire après le jeûne. Laurence
Pour conclure, le mot de la fin (ou de la faim) : jeûner dans un séjour dédié, c’est un cadeau qu’on se fait pour se reposer l’esprit et d’être pris en charge pour se consacrer à soi-même, pour se questionner et prendre une impulsion pour mieux équilibrer ses modes de vie.
Bibliographie recommandée pour se préparer à un jeûne
Le Guide pratique du jeûne : jeûner chez soi en toute sécurité, Dr Lionel Coudron aux Éditions Terre Vivante
Jeûne, Yoga et randonnée, Isabelle Van Wynsberghe, Éditions Favre, 2014
Et si je mettais mes intestins au repos ? Le jeûne, la mono-diète, la détox, Thomas Uhl, Christophe André, éditions Pocket.
Le jeûne, une nouvelle thérapie ? Le documentaire d’Arte.
Aux mois d’août et septembre 2020, Marion Henry et Roman Graf animeront à plusieurs reprises une conférence, intitulée « Les bienfaits du jeûne préventif ». Son objectif : expliquer simplement tout l’intérêt d’un jeûne dans une routine de santé. En quoi jeûner est-il bon pour la santé ? Comment ça fonctionne physiologiquement ? Quels types de jeûnes existent ? À quel rythme jeûner ? Vous aurez loisir de poser vos questions et de mieux comprendre comment mettre en place un jeûne dans votre chemin d’autonomie-santé. La conférence sera donnée à l’occasion des différents salons bien-être qui auront lieu dans la région de Forcalquier et Manosque :
La conférence de Marion Henry et Roman Graf, « Les bienfaits du jeûne préventif », aura lieu le dimanche 29 août à 14h. Durée : 1h30.
Salon bien-être de Manosque en septembre
Les samedi 12 et dimanche 13 septembre, la même conférence aura lieu au salon bien-être à Manosque, à la salle Osco Manosco à 13h15. Nous serons ensuite présents sur le stand de l’association « Art(s) de vivre ».
Samedi 26 septembre à Forcalquier au couvent des Cordeliers
Nous serons également présents le 26 septembre, à 11 h au jardin du couvent des Cordeliers à Forcalquier, dans le cadre de la Fête des possibles, organisée par Le Collectif 04 Transition Citoyenne. L’intitulé de la conférence sera « Le jeûne, une technique de prévention santé… économique ».
Attention : les dates des différents Salons ont été déjà plusieurs fois modifiées en raison des mesures sanitaires. Elles sont encore susceptibles de changer en fonction des directives sanitaires. Vérifiez sur les sites des organisateurs, en suivant les liens, que les dates sont bien maintenues.
Comment organiser une conférence de naturopathie avec Marion Henry ?
Pour m’inviter à venir parler de naturopathie et connaître mes conditions et tarifs, veuillez me contacter directement.
Le jeûne : pour qui, pour quoi, quand, comment et avec qui ? Vous saurez tout après lecture de Ma bible du jeûne. Mon avis sur le livre Ma bible du jeûne, de Thierry Thomas et Dr Sarah Merran, aux éditions Leduc.s Pratique.
Une sacrée collection !
Décidément, j’aime vraiment beaucoup cette collection « Ma bible de… » aux éditions Leduc.s. Ce sont en général des livres très complets, riches en explications accessibles. Ils allient un bon niveau d’informations théoriques avec le souci constant de permettre leur mise en œuvre. Ils se donnent l’espace d’aller à fond dans un sujet, tout en restant synthétiques. La mise en page soignée permet de faire le choix de creuser, ou pas, tel ou tel thème connexe à celui traité.
L’alliance de la théorie et la pratique…
Cette bible du jeûne ne fait pas exception. Dans ce livre, vous trouverez toutes les informations théoriques que vous pouvez souhaiter sur la question du jeûne et les manières concrètes de s’y mettre. Un point important est également proposé sur la préparation au jeûne, comme les questions de la descente alimentaire et de la purge qui sont bien sûr abordées (tout comme dans cet article sur la préparation au jeûne, disponible également en version PDF).
Jeûner oui, mais après évaluation de votre état de santé
Ce qui est plutôt original, c’est qu’il y a toute une partie qui propose des bilans et questionnaires de santé qui vous permettent de savoir si vous avez besoin de passer par des étapes intermédiaires avant de jeûner. Le Dr Merran insiste beaucoup sur le fait que pour pouvoir cesser de manger il faut avoir un bon équilibre alimentaire au préalable. En effet, pour que le temps de jeûne se passe au mieux il est important de ne pas avoir de carences en vitamines et minéraux. Ce sont aussi nos organes d’élimination qui doivent bien fonctionner et donc qu’ils ne soient pas surchargés de toxiques. Des repères sont proposés pour que chacun.e puisse évaluer son niveau d’intoxication et ses stocks de nutriments. En fonction d’où l’on se situe, le Dr Merran conseille de passer par des réformes alimentaires ou par des temps de jeûnes intermittents (plus d’infos ici ) afin de démarrer une détox en douceur.
Le jeûne peut être thérapeutique, mais pas au pays des Lumières
De plus, comme la partie sur les mécanismes physiologiques du jeûne et ses effets sur la santé est écrite par un médecin, elle a le droit de parler de l’impact favorable que le jeûne peut avoir sur un certain nombre de pathologies. Ce point est assez rare dans les livres sur le jeûne en France, car il n’a pas encore de place dans le paysage médical. Le jeûne est identifié comme une technique de prévention santé, en aucun cas comme une possibilité curative. Ceci est différent dans d’autres pays, notamment en Suisse et en Allemagne. Mais un peu comme le nuage de Tchernobyl, les vertus du jeûne thérapeutique s’arrêtent à nos frontières.
Il n’y a pas un jeûne, mais des jeûnes
Le Dr Merran fait aussi le tour des différents types de jeûne, car il existe des tendances et des écoles diverses et variées. Dans certains courants, il est indispensable de faire de l’exercice en jeûne, pour d’autre au contraire, il faut se reposer au maximum. Selon certain, un jeûne qui n’est pas uniquement accompagné d’eau (jeûne hydrique) n’est pas un vrai jeûne. Pour d’autres, on peut intégrer un certain nombre de calories pendant le temps de jeûne sans que ça en altère les bienfaits. Elle présente enfin des techniques qui ont des effets santé proche du jeûne, tout en mangeant, comme les monodiètes ou le régime cétogène. La diversité des propositions fait que chacun.e peut s’approcher d’un jeûne long à son rythme et dans la douceur. Ou choisir de ne pas jeûner, mais intégrer d’autres techniques santé qui présentent les mêmes avantages.
Le jeûne, un lumineux effort…
Enfin, la dernière partie du livre, concerne la mise en œuvre pratico-pratique d’un jeûne. Là encore c’est pensé de manière originale puisqu’on accède au témoignage de Thierry Thomas via le journal de bord qu’il a tenu lors de son premier jeûne long. Ce récit détaillé et sensible crée de la connivence avec le lecteur ou la lectrice et est suffisamment réaliste pour que l’on puisse se dire « ah ben tiens alors, pourquoi pas moi ?! ». Le texte est assez brut, il ne cache pas les difficultés qu’il peut y avoir à mettre un jeûne en œuvre. Cet aspect m’a bien plu, jeûner nécessite, en effet, la plupart du temps un sacré effort, que l’on choisit de faire, car on a des motivations pour cela. Jeûner n’est pas en soi une partie de plaisir. Ce qui n’empêche pas de passer de bons moments en jeûne, voire de se sentir parfaitement bien dans certaines phases.
Et en sécurité…
En tout cas ce livre nous donne les moyens d’éprouver le jeûne (et d’autres techniques connexes) en toute sécurité. Y a plus qu’à !
Pour certaines personnes, jeûner est une routine santé physiologique qui permet de rééquilibrer le métabolisme naturellement. Il est important de bien comprendre la différence entre une cure de détox et un jeûne court, afin de trouver un rythme de prévention santé adaptée à son propre fonctionnement. Le jeûne de 3 jours permet de mettre beaucoup de douceur et d’écoute dans votre programme bien-être. Quelle est la spécificité des jeûnes courts ? Comment ça se passe dans votre corps ? Quelle différence avec le jeûne intermittent ? Quel programme de jeûne mettre en place et à quel rythme jeûner ? Marion Henry, naturopathe à Forcalquier et accompagnante de séjours de jeûne, nous donne son avis éclairé sur les jeûnes de 3 jours, les cures de détox et le jeûne intermittent.
Quel est l’intérêt d’un jeune de 3 jours ?
L’intérêt d’un jeûne court est d’entrer en douceur dans les bénéfices du jeûne. Il est plus flexible et plus simple à mettre en place qu’un jeûne long : moins de temps à prévoir pour la descente alimentaire ainsi que la remontée alimentaire. Comptez en tout 9 jours pour un effet détox et dynamisant.
C’est quoi un jeûne court ?
Le jeûne de 3 jours rentre dans la catégorie des jeûnes courts. Ce type de jeûnes peut durer entre 1 et 3 jours et être pratiqué plus régulièrement, car les contraintes de préparation et de disponibilité sont réduites. Un jeûne court est un excellent entraînement à des jeûnes plus longs. La frontière est mince entre un jeûne court de quelques jours et des jeûnes intermittents de 24h, 36h ou 48h, dans les deux cas, on retrouve l’intérêt de progresser en douceur dans l’exploration de jeûnes plus long au rythme de son propre organisme.
A quel rythme pratiquer les jeûnes de 3 jours ?
Les jeûnes courts peuvent être pratiqués en entretien régulier, une fois par mois, aux changements de saisons ou dès que vous en ressentez le besoin. Dans les rythmes de jeûne préventif habituellement proposés par les experts du jeûne, on préconise un ou deux jeûnes longs (5 à 7 jours) par an, intercalés avec des jeûnes courts aux intersaisons. Il est également possible d’associer ces périodes à un jeûne intermittent régulier, à condition de respecter les grands équilibres alimentaires.
Que se passe-t-il dans le corps pendant un jeûne de 3 jours ?
Au niveau physiologique, dès qu’on arrête de manger, le corps utilise dans un premier temps le glucose stocké sous forme de glycogène dans le foie et dans les muscles. L’utilisation du glucose est la source principale de production d’énergie du corps, mais cette réserve de glycogène est en moyenne de 3 jours.
Dans le processus du jeûne, on va commencer à produire des corps cétoniques au fur et à mesure que le stock de glycogène diminue. Ce phénomène est analogue à ce qui se passe la nuit dans le jeûne nocturne : c’est donc un processus naturel et physiologique. La diminution du stock de glycogène active le second système de production physiologique d’énergie : la cétose (qui est la production de corps cétoniques). Les corps cétoniques sont fabriqués sur la base du gras contenu partout dans le corps, même si l’on est très mince.
Le corps est donc une forme de moteur hybride, composé de deux systèmes de production d’énergie. Le passage d’un système de production d’énergie à l’autre est normalement assez fluide, mais le mode alimentaire de notre époque (souvent pléthorique et hyper-glucidique) réduit les occasions de ce passage d’un mode à l’autre. Les jeûnes courts permettent à ce système de se remettre en mouvement et de retrouver de la souplesse.
Quelle est la différence entre un jeûne court et une cure de détox ?
Dans un jeûne de trois jours, il y a un effet détox, mais également les bénéfices propres au jeûne. Le corps est en repos digestif, il en profite donc pour sortir les poubelles. L’énergie qui n’est pas utilisée pour la digestion est mise à profit pour activer des processus de réparation. Ces jeûnes courts permettent souvent de retrouver un bon niveau d’énergie. Ce regain d’énergie est ressenti de manière variable selon les personnes : parfois pendant le temps du jeune et parfois plutôt après la cure.
La différence avec une cure détox, c’est qu’avec un jeûne simple, on laisse les processus naturels du corps se faire à leur rythme. Dans une cure de détox, on utilise en général des plantes pour booster le foie ou les intestins, pour drainer, pour forcer l’élimination. Les capacités individuelles sont plus fortement sollicitées, ce qui prend de l’énergie au corps et peut induire de la fatigue.
Dans un jeûne court, chaque corps procède à un nettoyage personnalisé en fonction de ses rythmes. Les possibilités individuelles sont davantage respectées, et il se passe ce que chaque corps peut vivre, pas plus.
Programme d’un jeûne de 3 jours : les conseils de la naturopathe
On peut se lancer dans un jeûne de 3 jours après un excès alimentaire ou une impression de saturation du corps. Cette technique est sans danger (à condition que l’on ne fasse pas partie de la catégorie de personnes pour lesquelles les jeûnes sont contre-indiqués) et souple d’utilisation. Dans l’idéal, on peut programmer 3 jours de descente, une purge, 3 jours de jeûne et 3 jours de remontée alimentaire, selon le même programme qu’un jeûne long. Mais le jeûne court est passe-partout : on peut décider de jeûner du jour au lendemain. Vous pouvez instinctivement commencer par louper un ou deux repas, puis choisir de ne rien manger pendant 3 jours ou revenir à une alimentation équilibrée sans jeûner.
Comment faire la descente alimentaire pour un jeûne court ?
Pour faire un jeûne court, c’est exactement le même principe que pour un jeûne de 7 jours. La descente est de la même durée que le temps de jeûne, soit 3 jours de descente alimentaire pour 3 jours de jeûne.
Que manger après un jeûne de 3 jours ?
Comme pour un jeûne long, la réintroduction des aliments se fait progressivement, pour plus de précisions consultez notre article précédemment cité. Il est conseillé de réintroduire les aliments les plus intoxicants à la fin, soit de ne pas les réintroduire du tout.
Le jeûne de 3 jours : un tremplin vers une alimentation plus saine ?
La remontée alimentaire d’un jeûne court peut être l’occasion d’améliorer sa façon de manger. Il est possible de ne pas réintroduire certains aliments toxiques ou d’en profiter pour alléger des addictions (alcool, café, sucre, viande rouge, gluten, etc). Un jeûne de 3 jours devient alors un sas qui permet de rentrer dans un autre type de cure. Ce passage n’est pas seulement symbolique, car pour plusieurs addictions, le manque physique passe effectivement en 3 jours. Ne rien manger pendant 3 jours, ce n’est pas rien : ce temps de jeûne peut paraître long, et permettre une véritable rupture avec des routines alimentaires gênantes. Il est courant que des jeûneurs cessent de consommer certains de ces aliments de manière plus ou moins définitive après un simple jeûne de 3 jours.
Que signifie une perte de poids après 3 jours sans manger ?
Il est courant de perdre du poids après un jeûne. Pourtant, arrêter de manger quelques jours n’est pas la solution idéale pour maigrir : pourquoi ?
Dans les jeûnes courts, la perte de poids est liée à la perte d’eau, car on boit et on urine beaucoup : le corps draine de cette manière les toxiques retenus dans le corps. Par ailleurs, une partie du gras est converti en corps cétoniques. En 3 jours, le corps reste encore majoritairement dans le système du glucose, tous les excès de gras ne s’épuisent pas, loin de là.
L’intérêt majeur du jeûne court, c’est cet entraînement à passer du système glucose au système cétose, dont nous avons déjà parlé. À notre époque ce système est perturbé par la sur-alimentation, notamment de glucides. Souvent ce qui fait prendre du poids, c’est l’excès de consommation de glucides rapides, ainsi que la production d’insuline, à chaque fois qu’on mange du glucose. Cette production d’insuline fait stocker du gras. En jeûnant, au bout de plusieurs cures de courte durée, notre corps prend l’habitude, petit à petit, de réguler sa production d’insuline et ainsi de rééquilibrer son appétit féroce de glucides rapides et de mieux utiliser les graisses stockées.
Très souvent également, dans la prise de poids, il y a un déséquilibre hormonal. Là aussi, le jeûne peut amener de l’équilibre dans le jeu hormonal.
Des jeûnes courts réguliers ont-ils un effet yoyo sur la prise et la perte de poids ?
En effet, certaines personnes vont reprendre du poids après un jeûne, et parfois plus que ce qu’elles ont perdu suite au jeûne court. C’est le signe de mauvaises habitudes alimentaires ou que le métabolisme est perturbé à la base ou encore d’une typologie physiologique particulière. Si les rondeurs sont souvent mises à mal par les canons esthétiques de notre époque, un léger sur-poids n’est pas forcément le signe d’une mauvaise hygiène de vie. Apprendre à respecter sa propre physiologie et être en accord avec soi-même, c’est important dans une démarche de rééquilibrage alimentaire. Pour les personnes qui ont vraiment un souci autour de leur poids et qui souhaitent maigrir, la meilleure technique de jeûne adaptée à la perte de poids est le jeûne intermittent.
La perte de poids ne saurait donc être l’objectif principal du jeûne. Le jeûne n’est pas un régime pour perdre du poids mais avant tout une technique de prévention santé.
Jeûne court ou jeûne intermittent : quel est le plus bénéfique ?
Bien que le jeûne de soit pas pour tout le monde le moyen le plus adapté pour maigrir, le jeûne intermittent est plus indiqué pour une perte de poids. Si l’on sait que l’on a tendance à stocker du gras, mieux vaut passer par des jeûnes intermittents où l’on va progressivement amener notre physiologie à accepter des temps de jeûne de plus en plus long.
Cette façon de jeûner est plus confortable et va éviter l’effet yoyo. Progressivement, jour après jour, une personne qui éprouve des difficultés à jeûner plus que 12 heures par nuit, va pouvoir partir de cette base et rajouter des temps de jeûne d’une heure par jour, ou par semaine. L’intérêt du jeûne intermittent, c’est vraiment d’augmenter les temps de jeûne et d’arrêter de manger en étant confort. Le jeûne intermittent est une technique quotidienne d’entretien.
C’est en termes de détox que le jeûne court est le plus indiqué. Plus le temps de jeûne est long, plus la détoxification sera profonde. Il faut garder à l’esprit que le jeûne court reste contraignant et qu’il a des règles : on ne va pas en faire toutes les semaines, même si une fois par mois est possible. Il sera très bénéfique pour la santé, à condition de respecter les équilibres alimentaires : on peut se carencer en jeûnant trop souvent si parallèlement notre mode alimentaire n’est pas équilibré.
Jeûner 3 jours est-il sans danger ?
Le processus du jeûne a des contre-indications importantes à respecter. Là encore, nous sommes dans une perspective de jeûne préventif pour rester en santé, qui s’adresse à des gens qui n’ont pas de pathologies avérées. Il s’agit donc d’être très prudent si vous avez des troubles d’ordre alimentaire. Dans certains cas, des personnes sont dans une recherche de pureté ou de purification corporelle qui peuvent être à l’origine de déclenchement de troubles plus sérieux, notamment chez les jeunes filles. Sauter plus qu’un repas peut générer des troubles alimentaires sur des personnes fragiles. Le jeûne reste une technique adaptée pour des adultes en bonne santé qui ont terminé leur processus de croissance.
En respectant les grands équilibres alimentaires, il est possible de profiter des bienfaits du jeûne. Si vous pensez être carencé avant de commencer un jeûne, il est préférable de d’abord améliorer ou diversifier son alimentation, ou de tenter un jeûne intermittent le temps d’installer une qualité alimentaire riche et diversifiée au quotidien.
En outre, il faut savoir avant de commencer un jeûne, que tout processus de privation alimentaire peut générer des moments de crise d’élimination, dont l’intensité est variable selon les personnes. Cet épisode de crise ne dure pas longtemps, 24 h maximum. C’est un moment qui peut être très désagréable, avec des symptômes variés : douleurs qui se réveillent, nausées, vomissements, migraines, troubles du sommeil, sensations de mal être global. Cette crise d’élimination est bien le signe que le corps est chargé en toxines qu’il élimine. Si leur intensité n’est pas trop forte, il faut les laisser être et passer sans chercher à les réprimer : vous n’êtes pas malade et ne courez pas de dangers particuliers. En cas de persistance des symptômes, reprenez l’alimentation. Si rien ne change, consultez un médecin : ce temps de jeûne a peut-être mis en évidence un déséquilibre de santé.
Une fois n’est pas coutume, Roman et Marion sont les invités de leur émission. Illes présentent l’intérêt majeur du jeûne parmi les techniques de prévention santé. Ainsi que leur conception et le programme de leur accompagnement de séjours de jeûne. Laurence témoigne de son expérience de jeûneuse à leurs côtés.
Nous sommes physiquement prédisposés à jeûner. En effet, cela fait seulement quelques décennies que les réfrigérateurs et placards de nos sociétés industrielles sont gorgés de nourriture en toutes saisons. Il y a peu, des temps de disettes alternaient avec des périodes d’abondance alimentaires. Nous sommes donc physiologiquement adaptés à des périodes de restrictions alimentaires.
Le fait de jeûner est « à la mode » car on comprend maintenant scientifiquement les mécanismes physiologiques qui nous permettent de jeûner et les bénéfices santé abondants que procurent ces temps de restrictions alimentaires.
Les temps de jeûne font également partie de nombreuses traditions spirituelles, car ils sont des moments d’intériorisation et de dénuement. Des temps d’allégement physique et psychique qui permettent de se recentrer.
S’accorder un moment de jeûne, c’est faire un pas de côté par rapport à nos zones de déséquilibres :
excès de nourriture, de sucre, d’alcool, d’excitants, de graisses industrielles, de protéines animales, d’additifs alimentaires…
excès d’agitation mentale
emploi du temps surchargés, rythmes frénétiques
émotions non digérées que l’on ne prend pas le temps d’assimiler
manque de sommeil
manque d’oxygénation
perte de sens
Les rythmes et les contraintes de la vie moderne nous éloignent bien souvent de nos besoins fondamentaux. Un moment de jeûne permet de se reconnecter à soi et à son corps.
Dates des séjours de jeûne 2022/2023
Les dates des prochaines sessions de jeune accompagné sont déjà définies, il reste encore des places. Rejoignez-nous !
Chaque mois, nous invitons des spécialistes et des passionnés de la santé. Ils nous parlent des médecines dites douces pour une médecine préventive pour favoriser la prise de conscience médicale de chacun(e)…
Régulièrement, Marion présente des livres en rapport avec la santé : à écouter pour se tenir au courant des dernières publications qui vont vous inspirer.
CONFÉRENCES
Nous proposons des conférences, sur le thème de l’alimentation et de la santé. Vous voulez organiser une conférence ou un atelier sur le thème de la santé : contactez-nous !
Naturopathe et réflexologue, nous consultons à Forcalquier. Nous animons également l’émission Santé au naturel sur Radio Zinzine, organisons des séjours de jeûnes, proposons des conférences et rédigeons des articles sur ce blog. Ce fantastique déploiement d’énergie, via le partage de nos connaissances et de notre passion, est destiné à vous accompagner vers davantage d’autonomie dans votre santé.
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