…appelée aussi santé fonctionnelle
Je me suis formée à la micronutrition avec le Pr Castronovo auprès de la Nutrihealth Academy et ensuite en validant le DUE MAPS
Optimiser la santé
L’approche de la micronutrition consiste à optimiser l’état de santé en identifiant des déséquilibres dans le fonctionnement du corps et en les rééquilibrant par la nutrition et le mode de vie. Mais aussi avec des compléments alimentaires qui peuvent être des vitamines, minéraux ou oligoéléments, les fameux « micronutriments » ou encore des antioxydants, des acides gras, des acides aminés…
Micronutrition ou santé fonctionnelle ?
La micronutrition est parfois nommée santé fonctionnelle car il s’agit d’optimiser le fonctionnement du corps. On soutient les processus physiologiques c’est-à-dire la dynamique de santé. On est donc bien dans la fonction, le fonctionnement du corps et non pas la lésion. C’est-à-dire que si un organe est abîmé (lésion), il n’est la plupart du temps pas possible de le régénérer. Par contre on peut améliorer autant que possible le bon fonctionnement de tous les autres organes et tissus du corps et ceci jusqu’aux cellules. On optimise l’état de santé de tout ce qui dans le corps peut l’être et en même temps on vise à ne pas aggraver par des surcharges ou des carences la zone en déséquilibre ou en lésion.
C’est pour cette raison que je préfère l’appellation de santé fonctionnelle qui est plus fidèle à ce qu’est réellement cette discipline. Le terme micronutrition est mieux connu mais il est réducteur.
Les bilans de biologie fonctionnelle
Dans cette discipline, on s’appuie sur des bilans biologiques. Ça peut être des bilans sanguins, urinaires, salivaires ou encore une analyse de selles. Il est important de bien comprendre que ces bilans ne servent pas à diagnostiquer une maladie. Le diagnostic des maladies est réservé aux médecins et les bilans biologiques qu’un médecin prescrit sont destinés à diagnostiquer ou à écarter une maladie potentielle.
C’est quoi un bilan de biologie fonctionnelle ?
Toujours dans le même état d’esprit, ces bilans cherchent à repérer des déséquilibres en vue d’optimiser ce que l’on appelle le terrain ou l’état de santé globale et individuelle. Donc, encore une fois, on ne cherche pas à diagnostiquer de maladie. Les bilans fonctionnels ne se substituent pas aux bilans médicaux qui sont nécessaires pour établir le diagnostic. Veuillez excuser les répétitions mais il y a de nombreuses confusions et il est important que cela soit très clair si vous souhaitez un suivi en santé fonctionnelle. Ce type d’accompagnement ne remplacera jamais un rendez-vous médical, il recherche et interprète des informations différentes. N’hésitez pas à poser vos questions en commentaire si ce n’est pas suffisamment clair.
Un exemple : le taux sanguin de vitamine D
Les bilans préconisés en santé fonctionnelle ont tous été développés sur la base de publications scientifiques.
En santé fonctionnelle on propose systématiquement de doser la vitamine D par un bilan sanguin. On a compris maintenant, sur la base de très nombreuses études, que la vitamine D est essentielle à une bonne immunité, à condition d’avoir un taux sanguin égal ou supérieur à 50 ng/mL (125 nmol/L). Parmi les nombreuses études qui valident ce point, vous pouvez lire par exemple celle-ci qui le montre très clairement.
Autour de 30 ng/ml de vitamine D, le système osseux est protégé mais si on veut bénéficier de l’effet protecteur au niveau de l’immunité et de l’auto-immunité le taux sanguin devra être supérieur à 50 ng/ml. On n’a pas d’autres choix que de connaître son taux via un bilan sanguin, pour savoir précisément où l’on est.
Intérêts du bilan de la vitamine D
Ce bilan est intéressant à faire à la fin de l’été pour connaître son taux avant l’entrée dans l’automne, surtout si vous avez tendance à avoir des infections lorsque le froid arrive. L’idée est de faire de la prévention, de renforcer certains axes de fragilité pour éviter de tomber malade. Si vous souffrez de troubles auto-immuns optimiser le taux de vitamine D peut contribuer à limiter les crises (en complément d’un ensemble de conseils, bien sûr). Si votre taux est inférieur à 50ng/ml alors il faudra vous supplémenter pendant 3 mois et ensuite vérifier si et comment le taux sanguin est remonté. Ce point est essentiel. Car, en effet, l’absorption d’une vitamine est un phénomène complexe et ce n’est pas parce que l’on se supplémente que le taux sanguin remonte automatiquement.
Je ne peux pas rentrer ici dans le détail de tout ce que la santé fonctionnelle peut explorer. Le champs d’investigation est énorme.
Quelques exemples (non exhaustifs) de bilans fonctionnels
Au niveau sanguin on peut vous proposer de vérifier des taux de vitamines (D, A, B12…), de minéraux (calcium, magnesium…) d’oligoéléments (fer, zinc, selenium, cuivre…) des acides gras (omega 3 et 6, acides gras saturés, TRANS), des antioxydants (caroténoïdes, SOD, gluthation…)…
Au niveau urinaire, le taux d’iode est précieux concernant le fonctionnement optimal de la thyroïde mais ce peut être pour rechercher une candidose intestinale…
Au niveau selles, ces analyses permettent de connaître une partie de votre microbiote intestinal et ses déséquilibres, la recherche d’une hyperperméabilité intestinale (LBP, zonuline…), de problématique autour de l’histamine (histaminose)…
Au niveau salivaire, on recherche les taux de certaines hormones (cortisol, hormones sexuelles…)…
Le champs est immense et au fur et à mesure que les recherches scientifiques avancent de nouvelles analyses se développent comme celle de l’ARN du microbiote intestinal ou la recherche de certains perturbateurs endocriniens, les PFAS…
Les points forts de la micronutrition ou santé fonctionnelle
On cherche, on fait des liens et en optimisant les processus de santé on arrive souvent à de beaux résultats. Je pense par exemple à cette situation finalement assez classique lors de laquelle une personne vit de nombreux inconforts au quotidien (par exemple : maux de ventre, déséquilibre du transit, brouillard mental, troubles de mémoire, fatigue…). Tous les bilans et recherches médicales effectués sont bons. Le fameux « c’est dans la tête » vient clore les recherches médicales à un moment ou un autre. Les personnes peuvent démarrer un suivi psy. Et l’amélioration n’est toujours pas au rendez-vous… En santé fonctionnelle on met souvent le doigt sur des déséquilibres qui vont permettre de transformer cette situation et de sortir de la chronicité. Cela peut être une candidose intestinale, un SIBO, un déséquilibre du microbiote, un ralentissement du fonctionnement de la thyroïde (sans que l’on soit dans la pathologie) etc.
Inconvénients de la micronutrition ou santé fonctionnelle
Le coût de ce type de suivi est son principal inconvénient. Les séances avec les professionnel.les en santé fonctionnelle sont longues et donc chères et non remboursées. Les bilans biologiques ne sont pas remboursés non plus et peuvent être très coûteux. Les conseils de rééquilibrage incluent la plupart du temps des compléments alimentaires en plus ou moins grand nombre. Il faut donc envisager un budget parfois conséquent.
Le deuxième inconvénient est l’observance des changements conseillés. Beaucoup de propositions sont faites avec réglage alimentaire, changements dans le mode de vie (activité physique par exemple ou se coucher plus tôt 🙂 et la prise de compléments plusieurs fois par jour.
Il est donc important d’être bien motivé.e pour se lancer dans un parcours d’accompagnement en santé fonctionnelle.
Si c’est votre cas, je vous recevrai avec plaisir dans mon cabinet ou via des séances en visio, bienvenu.e ! Et si vous avez encore des questions, sentez-vous libre de les poser dans les commentaires.
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